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Bachelier - Technologue de laboratoire médical option  "Chimie clinique"

Biomédical

Bachelier (3 ans) Technologue de Laboratoire Médical (TLM)

Charlemagne BioMed - Campus du Sart-Tilman

B22 - Quartier Vallée 1 - 4, chemin de la Vallée,
4000 Liège
Tél
+32(0) 4 366 43 70

Les débouchés

Les domaines dans lesquels les TLM peuvent travailler sont très diversifiés :

-    Dans les nombreux secteurs des laboratoires de biologie clinique (hospitaliers / privés) 

  • La chimie clinique : biochimie, hormonologie, endocrinologie, toxicologie
  • La cyto(histo)logie et l’anatomo-pathologie
  • L’hématologie dont l’hémostase/coagulation, l’immunohématologie, l’oncohématologie, la transfusion et les banques du sang
  • La génétique humaine
  • La microbiologie : bactériologie, virologie, parasitologie, sérologie, …
  • Les centres de procréation médicalement assistée
  • Les banques de cellules/tissus, 
  • Les services réalisant des tests fonctionnels



-    Dans les laboratoires des industries pharmaceutiques, chimiques, agroalimentaires, cosmétiques, de biotechnologie, 

-    Dans les laboratoires de recherche,

-    Dans les laboratoires du secteur vétérinaire, lié à l’environnement, à la police scientifique ou à la défense.

 

La formation

Le cursus comporte 180 ECTS et est divisé en 3 blocs dont les activités d’apprentissage sont de plus en plus spécifiques au métier de technologue de laboratoire médical.



L’approche est essentiellement pratique, basée sur de nombreuses séances de laboratoires et plusieurs stages permettant aux étudiants de se préparer à leur futur métier.



Les sciences fondamentales (chimie, mathématiques, physique, biologie) constituent une part importante des cours du Bloc 1. Ces cours permettent aux étudiants de construire une base scientifique solide, tant théorique que pratique. Ils sont complétés par une approche progressive des sciences biomédicales (hématologie, cyto(histo)logie, microbiologie) avec de nombreuses activités pratiques.

Les cours de bloc 2 abordent davantage les disciplines propres au métier de technologue de laboratoire médical. Les travaux pratiques tentent de coller au plus près à la réalité et les étudiants sont initiés au monde professionnel par les nombreuses visites et activités organisés dans plusieurs grands laboratoires Liégeois. Un premier stage en laboratoire d’analyses  médicales est organisé durant le 2ème quadrimestre.



Le 1er quadrimestre du bloc 3 est consacré aux activités d’enseignement avec des cours et laboratoires dans plusieurs disciplines dont une semaine de formation en biologie moléculaire et biotechnologies. Les étudiants sont en stage le 2ème quadrimestre.

 

Détour vers l’université

Moyennant un certain nombre de crédits ajoutés au programme d’études, plusieurs masters universitaires sont accessibles aux bacheliers technologues de laboratoire médical. Citons, par exemple :

  • master en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire (+45 à 60 crédits),
  • master en biologie des organismes et écologie (+45 à 60 crédits),
  • master en génie analytique, orientation biochimie (+0 crédit),
  • master en sciences biologiques (+45 à 60 crédits),
  • master en sciences biomédicales (SBIM, +30 à 60 crédits),
  • master en sciences de la santé publique (+20 à 30 crédits),

La charge de travail que représentent ces crédits ajoutés est évidemment importante, mais le passage par un bachelier professionnalisant présente les avantages :

  • d’aborder la matière sous un angle plus pratique,
  • d’acquérir une expérience professionnelle durant les stages,
  • de disposer d’un diplôme donnant accès à une profession au terme du bachelier si, finalement, tu décides de ne plus poursuivre tes études,
  • d’aborder les études supérieures avec un encadrement familial, loin de l’anonymat des amphithéâtres universitaires,
  • dans cadre d’une première réorientation, de s’assurer plus facilement de conserver sa finançabilité tout en gardant une porte ouverte sur l’université.

Témoignages d'anciens

Ce qu'ils sont devenus
Julie Migdalski, diplômée en 2016 - TFE : Caractérisation de souches de Cyanobactéries

Son parcours depuis la diplomation :

  • 2016-2017 : Hôpital du Bois de l’abbaye à Seraing
  • 2017-2018 : Clinique universitaire Saint Luc à Bruxelles
  • 2018-2020 : GlaxoSmithKline
  • 2020-... : Mithra CDMO

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« J’ai réalisé mes études en 4 ans, j’ai choisi la Haute École Charlemagne pour les différents travaux pratiques durant les 3 ans. Il y a énormément de TP qui permettent de se familiariser dans un laboratoire et d’apprendre du concret. Étant quelqu’un qui apprend plus rapidement manuellement, j’ai adoré les TP. Le fait d’avoir 6 mois de stage avant l’obtention du diplôme permet de se plonger totalement dans le monde du travail et de se rendre compte de notre véritable métier. Je ne regrette absolument pas d’avoir choisi cette école. J’ai rencontré des personnes formidables que ce soit des élèves ou des professeurs ...  J’ai eu la chance d’apprendre avec des professeurs qui aiment enseigner et qui donnent l’envie d’en apprendre davantage. C’est une école avec une proximité entre les professeurs qui permet de se sentir comme une personne et non comme un numéro parmi tant d’autres. »

Sa fonction actuelle :

«  Je travaille actuellement chez Mithra CDMO, Mithra est une société axée sur la femme et leur contraception (entre autre). Après ma première expérience en pharmaceutique chez GSK, j'ai eu envie de me lancer un nouveau challenge et de rentrer dans le monde de la qualité. J'occupe un poste de QA (quality assurance) au sein du laboratoire du QC (quality control). Mon travail consiste à être garante de la qualité et de la compliance lors des analyses au QC. C'est un poste ou l'on ne s'ennuie jamais, il y a toujours des challenges à relever ! »

Céline Droussy, diplômée en 2016 - TFE : Validation d'une méthode de dosage des benzodiazepines dans le sang par UPLC-MS-MS

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« Mon expérience à Charlemagne était top ! »

Sa fonction actuelle :

«  J'ai travaillé environ 2 ans au laboratoire du bois de l'abbaye à  Seraing, un peu tout les postes mais surtout hématologie. 

Ici depuis juin 2018  je suis a NDB (CHU) pareil je fais de tout sauf de la bacterio et équipe plutôt hématologie. Et je fais des horaires de pauses. »

Stéphanie Corhay, diplômée en 2016 - TFE : Étude du zinc et du fer chez Arabidopsis thaliana : étude du gêne frd3. Réalisé au CIP de l'université de Liège

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« J'ai débuté mon cursus à la haute école charlemagne après une année très difficile à l'université de Liège. Je cherchais une plus petite structure afin d'avoir un rapport plus proche avec les professeurs. J'y ai trouvé des profs dévoués et soucieux de nous transmettre un savoir de qualité. Je n'ai jamais eu peur de demander quand je ne comprenais pas quelque chose. Les travaux pratiques très présents ainsi que les stages nous permettent vraiment de nous préparer à la vie active dans le monde du travail. Le bagage qui nous est transmis est de très bonne qualité pour notre profession. 

En plus de cet apprentissage de qualité, j'ai pu y trouver des amies pour la vie. Je ne les ai plus quittées depuis le premier jour de cours. »

Son parcours professionnel et sa fonction actuelle :

«  Après mes études, j'ai d'abord commencé mon parcours professionnel au laboratoire du Bois de l'abbaye où je suis restée pendant 5 ans. Il s'agissait d'un travail de routine et je faisais partie du service de microbiologie. Je participais activement au système de gardes pour les urgences de l'hôpital. J'ai ensuite eu envie de découvrir ce que mes compétences acquises durant mon cursus pouvaient m'apporter de plus dans ma vie professionnelle. Je travaille désormais dans une entreprise pharmaceutique bien connue de la region: Mithra. Je suis technicienne contrôle qualité en microbiologie. Nous réalisons le contrôle de l'environnement de production ainsi que les contrôles de stérilité des produits. C'est un travail en constante évolution qui nous pousse à penser plus loin et à entreprendre de nouvelles choses pour améliorer continuellement notre travail. »

Stéphanie Kovac, diplômée en 2014 - TFE : Caractérisation génotypique et épidémiologique des Streptococus agalactiae présentant une résistance à la clindamycine du phénotype L

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« Depuis mai 2021, j’ai la chance d’occuper un poste de scientifique pour le même laboratoire. Mes nouvelles attributions consistent en la mise au point de nouvelles méthodes de dosage en LC-MS/MS dans le but de mettre en place de nouveaux dosages ou de remplacer des dosages actuellement réalisés avec d’autres techniques moins spécifiques ou moins sensibles. Je m’occupe également du suivis du bon fonction des méthodes actuellement en place en routine et de l’encadrement d’étudiants pour la réalisation de leur travail de fin d’étude au sein du laboratoire.»

Sa fonction actuelle :

«  C’est d’ailleurs ainsi que j’ai fini au CHU. Je me suis vue offrir un poste en recherche en microbiologie, là où j’ai fait mon TFE. Comme pour beaucoup d’entre nous, le TFE peut être une porte ouverte à l’emploi. Mais j’ai dû refuser car j’ai eu mon diplôme en septembre. Je suis donc à la recherche d’un emploi, je postule un peu partout et je contacte aussi mes anciens professeurs qui ont aussi des contacts avec les employeurs qui cherchent à recruter. Et j’ai donc abouti en chimie clinique au CHU de Liège, au laboratoire des marqueurs osseux. Nous sommes en quelque sorte annexés au service d’endocrinologie, mais c’est une unité de rechercher qui effectue des dosages pour les industries pharmaceutiques et études internes. Nous avons des techniques automatisées, mais encore des techniques manuelles. Nous devons également rédiger des procédures. L’assurance qualité est un aspect très important du laboratoire, il y a différentes normes auxquelles nous devons nous tenir, ISO mais pas uniquement, nous nous dirigeons vers une amélioration continue. »

Adrien Standaert, diplômé en 2012 - TFE : Évaluation du SediMax, un analyseur automatisé des sédiments urinaires (mention grande distinction).

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« Je suis arrivé à la Haute école Charlemagne après 2 années à l’Université de Liège en option sciences pharmaceutiques. Etant quelque peu jeune à l’époque, je me suis beaucoup amusé ces 2 premières années, ne prenant pas mes études au sérieux. Suite à cela, je me suis ressaisi et je me suis posé la question : « qu’ai-je envie de faire plus tard » ? J’appréciais énormément l’environnement du laboratoire et le domaine de la biologie m’attirait beaucoup. J’ai donc décidé en 2009 d’entamer un bachelier dans la catégorie paramédicale.

Ayant quelques dispenses de mes années à l’ULg, j’ai eu quelques facilités la première année du moins. Pour être honnête, c’était encore revoir les bases, mais comme l’a mentionné un très bon professeur que j’ai eu à l’ULg, « on ne fait pas de grands édifices sans fondations solides ». J’ai donc persévéré et j’ai finalement intégré ces bases !

Place à la deuxième année, plus pointue, on découvre des sujets plus passionnants à l’aide de professeurs passionnés pour la plupart. Assez pointu que pour me donner droit à la seconde session la plus importante de mon cursus. Challenge que j’ai relevé et que j’ai réussi.

Arrivé en troisième année, on connaît tous les professeurs, on se connaît tous très bien car c’est une petite section et cet esprit de famille est vraiment appréciable. En effet, cette proximité permet un échange constructif. Durant cette année, il n’y a plus beaucoup de cours, mais bien des stages.

Ces derniers, malgré la variété d’environnements qui nous sont « offerts », ne reflètent pas l’entièreté des possibilités que nous offre ce bachelier, j’invite donc quiconque ne se retrouvant pas dans ses stages à persévérer. J’ai eu l’occasion de voir un environnement de recherche à l’UCL, lequel je n’ai pas apprécié, non pas pour le travail qui fut instructif, mais pour des motifs relationnels, ce qui a mis d’ailleurs fin à mon premier TFE. J’ai ensuite été dans un laboratoire hospitalier où j’ai pu voir la presque totalité des départements et effectuer in extremis un second TFE. Cette troisième année fut littéralement un marathon, mais je suis fier aujourd’hui d’en être sorti diplômé.

Avec le recul, le fait d’avoir rejoint le monde actif et de prendre part à des responsabilités plus grandes, je me rends compte à quel point ces quelques années passées dans la catégorie paramédicale furent vraiment géniales. Non pas que je me dis « qu’on était bien étudiant » car j’adore mon boulot aujourd’hui, mais parce que comme cité plus haut, cette catégorie est une petite communauté, riche d’échanges. Je tiens tout particulièrement à remercier 2 professeurs qui m’ont appris la notion de rigueur.... Cette rigueur que l’on rechigne lorsqu’on est étudiant est un véritable atout dont on ne saisit la valeur que lorsqu’on nous place des responsabilités entre les mains.»

Son parcours depuis la diplomation :

  • En 2013 : Formation à l’ULB-Biopark avec stage d’insertion professionnelle au CMMI (Hôpital Erasme)
  • Depuis janvier 2014 : technicien de laboratoire QC chez GSK

Sa fonction actuelle :

« Je travaille comme technicien de laboratoire chez GSK au QC dans le département virologie. Mon boulot consiste à traiter essentiellement des échantillons envoyés par la production ou les autorités légales afin de caractériser selon certains critères légaux, la concentration virale ou l’absence d’agents étrangers. Je suis également formé dans l’équipe qui se charge de la mise en culture des cellules nécessaires à la réalisation des divers tests. Récemment, je suis affecté sur un projet de développement sur lequel je ne peux m’étendre, mais qui se passe toujours au sein du QC. J’ai eu l’occasion aussi de faire de l’interprétariat en anglais avec un membre de GSK venant d’Inde. Dans cette firme, on peut clairement se développer et outrepasser ses fonctions de bases grâce à ce qu’ils appellent, « l’empowerment ». C'est-à-dire, on octroie temporairement à un employé, des fonctions/responsabilités, plus grandes que sa tâche de base. C’est donc, certes, un environnement fermé, car GMP, mais il y a toujours des possibilités d’évolution. »

Loreen Huyghebaert, diplômé en 2012 - TFE : Mise au point d'un test simple de génotypage pour le gène MPL dans les néoplasies myéloprolifératives

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« J’ai un très bon souvenir de mes années d’étude à Charlemagne. J’y ai passé trois années riche en rencontre, en amitié et en découvertes. La Haute Ecole Charlemagne a été pour moi un endroit accueillant ou j’ai pu me former dans de bonnes conditions. Les cours pratiques y sont nombreux et les différentes visites de laboratoire et d’entreprises m’ont permis d’avoir une représentation claire des différents possibilités de travail offerte par notre formation. Les professeurs sont disponibles et encourageants, ils m’ont donné l’envie de me dépasser et la possibilité de réaliser les stages qui me correspondaient le mieux.»

Son parcours depuis la diplomation :

« Après l’obtention de mon diplôme en juin 2012, j’ai fait une demande à l’Université de Liège afin de poursuivre vers des études d’océanographie. Celle-ci a été acceptée et j’ai pu commencer en troisième année de bachelier biologie option biologie des organismes et écologie. J’ai poursuivi par les deux années du master en océanographie à finalité approfondie.



Diplômée en 2015, j’ai eu l’occasion de donner quelques heures de cours à la haute école charlemagne. Il s’agissait, pour les élèves demandeurs, de refaire des exercices et de revoir les notions théoriques de la chimie générale et organique. 

En février 2016, j’ai été engagée comme technologue de laboratoire dans le service de chimie clinique du CHU de Liège. J’ai travaillé dans le laboratoire de techniques séparatives du Dr Caroline Le Goff pour les analyses de routine. Cela m’a permis de travailler avec des méthodes telles que la RIA, la chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse (LC-MS/MS), la chromatographie gazeuse (GC) mais aussi avec différentes techniques d’extraction (SPE, LLE, précipitation de protéine).»

Sa fonction actuelle :

« Depuis mai 2021, j’ai la chance d’occuper un poste de scientifique pour le même laboratoire. Mes nouvelles attributions consistent en la mise au point de nouvelles méthodes de dosage en LC-MS/MS dans le but de mettre en place de nouveaux dosages ou de remplacer des dosages actuellement réalisés avec d’autres techniques moins spécifiques ou moins sensibles. Je m’occupe également du suivis du bon fonction des méthodes actuellement en place en routine et de l’encadrement d’étudiants pour la réalisation de leur travail de fin d’étude au sein du laboratoire. »

Léna Kukor, diplômée en 2011 Léna Kukor - TFE : Mise au point d'une stratégie de détection des mutations acquises des gènes KIT et PDGFRA dans les tumeurs du stroma gastro-intestinal

Son parcours depuis la diplomation et sa fonction actuelle :

« Après l'obtention de mon diplôme, j'ai directement trouvé du travail au laboratoire de l'hôpital St Joseph de Liège en remplacement d'un congé de maternité. J'y suis restée plus ou moins un an, puis, mon contrat prenant fin, j'ai postulé au CHU de Liège dans le service de chimie médicale (plus précisément en endocrinologie) où j'ai été engagée. Cela fait maintenant 2 ans que j'y travaille en tant que technologue de laboratoire médical.

Mon quotidien se résume au dosage d'hormones et de marqueurs tumoraux sur sérum ou plasma. En grande majorité les dosages sont réalisés par des automates, mais il existe encore un poste manuel pour les analyses impossibles à réaliser sur machines. Les techniques utilisées sont principalement les dosages RIA sur tubes coatés et les tests ELISA. »

Sarah Somja, diplômée en 2011 - TFE : L'étude de la transglycosylase monofonctionnelle de Staphylococcus aureus

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« Diplômée en juin 2011, les études sont déjà loin, mais les souvenirs sont encore frais... Pour moi, la catégorie paramédicale de la haute école Charlemagne c'est : des cours de qualité, des professeurs à l'écoute, des travaux pratiques à la pelle et des amies pour la vie.

La première année peut faire peur avec tous ses intitulés de cours et ses nombreuses heures de chimie. A contrario, le nombre d'heures de travaux pratiques est bénéfique pour pouvoir mettre en pratique les notions théoriques, apprendre à manipuler et savoir d’emblée si l'on aime ce que l'on fait.

La deuxième année n'a pas été de tout repos, des notions théoriques plus poussées, plus d'intitulés de cours et de travaux pratiques. Pour moi, ma meilleure année. Les cours se précisaient, devenaient encore plus intéressants et plus concrets.

La troisième année, avec ses stages, a été géniale. Entre les cours, les stages, les rédactions de rapports et le travail de fin d'études, on ne savait plus où donner de la tête. Mais les heures passées en stage à rédiger des rapports et à mettre en pratique toutes les notions théoriques ont payé avec un diplôme à la clé. C'est l'année où j'ai le plus appris, où j'ai rencontré nombre de chouettes personnes et où j'ai pu voir vers où je voulais me diriger pour ma carrière professionnelle.

Grâce aux cours reçus les deux premières années j'étais parée pour les stages. Jamais je n'ai eu l'impression d'être à la traîne ou hors du coup. J'ai fait mes stages de chimie, hématologie et microbiologie au CHU de Liège, alors que le stage pour mon travail de fin d'études se déroulait au Centre d'Ingénierie des Protéines, laboratoire de recherche de l'Université de Liège. Le titre de mon travail était « L'étude de la transglycosylase monofonctionnelle de Staphylococcus aureus ». Le but de ce projet était de produire la transglycosylase (protéine bactérienne) in vitro, d'étudier ses caractéristiques et à plus long terme, trouver un nouvel inhibiteur (antibiotique) efficace afin de pallier aux problèmes de multi-résistances des bactéries vis-à-vis des antibiotiques. Grâce à ce sujet, j'ai pu toucher aux méthodes de biologie moléculaire, à savoir des mutations d'ADN, du clonage, de la production et purification de protéines recombinantes et aussi de la cristallisation. »

Son parcours depuis la diplomation :

  • En 2011 : Technologue de laboratoire au Giga-Research (ULg)
  • Depuis 2012 : Technologue de laboratoire médical au CHPLT de Verviers

Sa fonction actuelle :

« Mon travail est d'analyser toutes sortes de prélèvements : analyses de sang, sédiments urinaires, recherches d'antigènes bactériens ou viraux dans les urines ou expectorations ... Le laboratoire fonctionne 24h/24 et 7j/7, la routine de la journée laissant place aux urgences et soins intensifs la soirée et la nuit. Je travaille dans la partie chimie du laboratoire, ce qui implique que je fais de l'hématologie, de la coagulation, de l'hormonologie et de la chimie, ainsi que les déterminations de groupes sanguins et certaines analyses de bactériologie la soirée et la nuit. »

Assia Tahiri, diplômée en 2009 - TFE : Production de la DD-carboxypeptidase R39 dans E. coli

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« Inscrite en septembre 2006 à la formation paramédicale à la Haute Ecole Charlemagne, j’y ai passé 3 ans de ma vie. Une formation qui nous met directement en contact avec les labos, grâce aux nombreux travaux pratiques et aux différents stages effectués durant le cursus. J’y ai appris également le travail d’équipe ce qui est souvent le cas en labo et j’y ai fait de nombreuses rencontres dont certains et certaines sont encore dans mon entourage professionnel.

En stage, j’ai découvert les labos de la microbiologie du CHU de Liège, les labos de chimie clinique et d’hématologie à l’hôpital André Renard d’Herstal et le Centre d’Ingénierie des Protéines (CIP) de l’ULg. C’est dans ce dernier que j’ai réalisé mon travail de fin d’étude qui portait sur la « production de la DD-carboxypeptidase R39 dans E. coli ».

Ce petit chemin s’est terminé en juin 2009 avec à la clef un diplôme de Technologue de laboratoire d’analyse médicale.»

Son parcours depuis la diplomation :

  • De 2009 à 2011 : Technologue de laboratoire au CHU
  • Depuis 2011 : Technologue de laboratoire au FARAH de la faculté de médecine vétérinaire de l’ULg

Sa fonction actuelle :

«Je démarre un nouveau projet appelé METAMODEL qui a pour but de créer des modèles informatiques issus d’analyses métagénomiques (qui est un peu l’évolution des techniques de base de la génétique).

Au niveau pratique, au FARAH, j’ai utilisé des techniques de microbiologie classiques telles que l’ensemencement, le dénombrement, les colorations GRAM, les galeries api… Pour accompagner ces valeurs, j’ai aussi réalisé des mesures de pH, de température, des tests colorimétriques, des extractions de différents types, des analyses d’HPLC et de la génétique (PCR, qPCR...).

La différence ici, par rapport au labo médical, c’est l’utilisation des matrices alimentaires. Le FARAH dispose « d’une unité expérimentale » L2+ qui est l’équivalent d’une mini entreprise, où l’on prépare « le plat » depuis l’abattage à « l’assiette ». Ainsi nous pouvons observer l’évolution de l’aliment depuis le début jusqu’à l’utilisation par le  consommateur en réalisant, par exemple, des tests de vieillissements, des simulations de températures (imaginez que vous oubliez vos courses dans le coffre de la voiture…), des tests de qualité microbiologique, des tests sur les emballages, etc.

Bref, le métier de technicien de laboratoire ne se limite pas à un seul type d’analyses, mais plutôt à une certaine capacité à s’adapter aux différents types d’analyses qu’il est possible d’imaginer. »

Nicolas Delmotte, diplômé en 2009 - TFE : Mise au point d’une méthode de quantification par HPLC couplée MS-MS de la nicotine et ses métabolites dans les urines.

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« J’ai beaucoup apprécié le fait d’étudier dans un hôpital, car ça nous plonge directement dans du concret, on ressent déjà l’ambiance professionnelle. Les cours sont agencés de manière cohérente, favorisant ainsi l’apprentissage des différentes matières tout en ouvrant les yeux sur les liens pouvant exister entre celles-ci. Les professeurs sont dévoués, et donnent énormément de leur temps afin de pousser le niveau général de la classe vers le haut. Des tas de rencontres, de souvenirs le tout dans une ambiance conviviale. »

Son parcours depuis la diplomation :

  • 2009 (juillet-août) : remplacement dans le service de sérologie au CHU et puis en bactériologie au bois de l’abbaye à Seraing.
  • Depuis 2009 (septembre) : défense nationale

Sa fonction actuelle :

« Laborantin sous-officier dans le service de biologie médicale de l’hôpital militaire à Neder Over Heembeek. J’ai participé à 2 missions au Congo comme laborantin. J’effectuais les tests pour les Belges où je dépendais d’une infirmerie (2 ambulanciers volontaires et 1 sous-officier) et du médecin belge. J’avais mon propre labo, où je faisais essentiellement du contrôle sanitaire (toutes les sources d’eau du camp), détection de malaria, parasites intestinaux, formules leucocytaires, sédiment urinaire, gaz sanguin et ionogramme. Je supervisais un laboratoire qui se trouvait dans le camp congolais, avec contrôle des résultats et de la méthodologie, apport en fourniture et matériel, gestion du matériel et  formation des laborantins locaux. J’ai aussi fourni une aide  pour la mise au point d’un laboratoire dans un nouvel hôpital à Kindu en collaboration avec le médecin-chef congolais. Quand je ne suis pas en mission, je travaille en routine dans tous les services de notre laboratoire pour permettre la polyvalence nécessaire aux opérations, ou je suis en exercice avec notre laboratoire mobile, je participe aussi à des formations. »

Kevin Hackin, diplômé en 2009

Son parcours depuis la diplomation :

  • Technologue chez Synlab
  • Technologue au CHR de la Citadelle de 2009 à 2011
  • Technologue Key User au CHR de la Citadelle de 2011 à 2015
  • Diplômé en 2015 en bachelier en informatique de gestion
  • Indépendant complémentaire en tant que consultant en informatique de 2013 à 2015
  • Ingénieur de projet dans la société Mips en 2016
  • Chargé de projet au CHR de la Citadelle depuis 2017

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

« La formation de Biologie Médicale m'a permis de m'ouvrir sur le monde scientifique grâce à des cours variés dans une ambiance familiale. Le nombre d'élèves par classe étant limité, cela a procuré une proximité entre élève et professeur.

Les nombreuses heures de travaux pratiques ont facilité l'apprentissage des notions théoriques.

J'ai eu la chance de réaliser un travail de fin d'études dans le milieu hospitalier. Cela m'a donné l'opportunité d'être engagé dans cette institution. »

Sa fonction actuelle :

« Depuis le début de l'année 2017, je suis responsable de l'informatique d'un laboratoire hospitalier.

Malgré un changement de fonction important, ma formation de base en Biologie Médicale et le travail en tant que technologue sont des atouts considérables. Cela me permet de mettre en relation les connaissances pratiques sur le terrain avec les logiciels informatiques qui sont omniprésents.

Mon travail quotidien est axé sur plusieurs points.

Une grande partie consiste à maintenir les systèmes mis en place (développement du LIS, connexions des analyseurs, adaptation des entrées et sorties de notre Système d'Information).

Un autre axe est l'analyse des besoins informatiques pour la mise en place de nouvelles solutions pour le préanalytique, l'analytique, le postanalytique ainsi que les interactions entre les différents systèmes.

La dernière tâche est la gestion de projet et le développement de logiciels permettant l'amélioration des flux ou l'apport d'une fonctionnalité que les programmes informatiques existants ne possèdent pas.

Parallèlement à ces tâches, une démarche qualité d'accréditation ISO-15189 est suivie ce qui m'amène à enrichir le système documentaire pour la partie informatique. »

Jonathan Bailly, diplômé en 2008 Jonathan Bailly - TFE : Développement de nouvelles méthodes d'analyses de quantification de certains opiacés dans les urines.

Son expérience dans la catégorie paramédicale :

«J'y ai trouvé une ambiance familiale qui est propice à la compréhension et à la réussite. J'ai apprécié la disponibilité des professeurs, surtout dans les périodes qui précèdent les examens. J'en aurai gardé une méthodologie de travail, une passion accrue pour les sciences et une vue sur l'envers du décor de l'univers hospitalier, ce qui est très enrichissant. »

Son parcours depuis la diplomation :

  • En 2009 : Bachelier en sciences agronomiques (ISIa Huy)
  • En 2011 : Master d'ingénieur industriel agronome en biotechnologies et en industries agro-alimentaires
  • En 2012 : Ingénieur junior au sein de l'usine BioWanze s.a. (groupe Südzucker)
  • En 2013 et 2014 : Ingénieur responsable du nouveau département de pelletisation du gluten (gestion du projet + suivi de la production) et en même temps superviseur de production (Biowanze s.a.)

Sa fonction actuelle :

Cadre/Manager au sein de l'usine BENEO-REMY située à Wijgmaal (groupe Südzucker). Fonction d'ingénieur process au sein du département d'extraction et de modification chimique de l'amidon de riz.

Gestion des paramètres de production, du personnel, des projets d'améliorations et des éventuelles pannes au sein d'une unité qui extrait de différentes variétés de riz de l'amidon et les protéines. A la demande des clients, l'amidon peut subir des modifications chimiques structurelles, au sein de réacteurs, afin d’acquérir de nouvelles propriétés organoleptiques.

Benoît Vandenhove (Doctorant à l’ULiège)

  • Diplômé en 2015
  • Master en Biochimie et biologie moléculaire et cellulaire - ULiège (2018).
  • Actuellement, il réalise un doctorat dans un projet de recherche au laboratoire d'hématologie au GIGA en lien avec des greffes allogéniques de cellules souches.
  • Plusieurs passerelles sont envisageables à la fin des études en technologue de laboratoire médical :
    • Biochimie
    • Sciences biomédicales (SBIM)
    • Sciences de la santé publique
  • Pour faire une passerelle universitaire, il faut évidemment aimer étudier un volume très important de théorie. Une des forces du technologue de laboratoire réside dans ses compétences pratiques qui lui permettent, lorsqu’il arrive en stage, d’être directement autonome ce qu’apprécient les promoteurs (gain de temps, d’argent …).
  • Même durant le stage de TFE de technologue, il est possible de participer à un projet de recherche et éventuellement d’être cité dans une publication.
  • Pour ceux qui seraient intéressés par la recherche mais qui ne désirent pas faire de passerelle universitaire, il est possible d’être technologue en recherche.
  • Pour la passerelle en biochimie, il faut faire un master en 3 ans, le « master 0 » permet de se mettre à niveau au point de vue théorique.
  • Les technologues de laboratoire médical sont très polyvalents et peuvent évidemment travailler dans le domaine médical, contrairement aux autres laborantins, mais ils peuvent aussi travailler en industrie.
Natalie Delmarche (Technologue de laboratoire dans le service de Procréation Médicalement Assistée de l’Hôpital Erasme)

  • Diplômée en 2016.
  • TLM au sein d’un service de PMA
  • Formation en spermiologie d’environ 5 semaines avant d’être autonome. En parallèle à son travail, elle a été formée à l’embryologie avant de devenir embryologiste au bout d’une année.
  • Au départ elle a donc travaillé principalement sur les bilans de fertilité masculine qui consistent à évaluer la fertilité du sperme (morphologie et mobilité des spermatozoïdes).
  • Elle a ensuite travaillé sur la fertilité féminine qui consiste en l’étude des ovocytes puis des embryons à 3 jours (8 cellules) et 5 jours (blastocyste).
  • Le travail demande une précision extrême en termes de timing (traitement du prélèvement de sperme dans l’heure, fécondation à heure précise, lecture 18h exactement après fécondation…). Des gardes sont nécessaires les samedis et dimanches (avec récupération).
  • Les principales tâches réalisées sont :
    • Tri des meilleurs spermatozoïdes pour préparation
    • Recherche d’ovocytes dans le liquide folliculaire
    • Mise en contact du spermatozoïde sélectionné avec l’ovocyte
    • Micro-injection d’un spermatozoïde dans l’ovocyte
    • Observation de l’œuf et mise en culture
    • Vitrification d’embryons
    • Congélation de sperme (pour patients oncologiques ou pour raisons personnelles)
  • Deux laboratoires sont séparés. L’un dédié aux patients sains et l’autre aux patients contaminés (hépatites, HIV…).
  • Par rapport à d’autres domaines de la biologie clinique, le contact avec les patients est privilégié et l’annonce d’une naissance est toujours très gratifiante.
Youri Charlier (Responsable qualité chez Upignac)

  • Dans une multinationale, le travail est moins souple, mais plus routinier et cadré.
  • Employé d’une PME, il endosse plusieurs responsabilités :
    • Management et contrôle de la qualité
    • Vente
    • R&D
    • IT
  • Malgré deux propositions d’emploi, il décide de poursuivre ses études en réalisant un master en Sciences de l’ingénieur industriel en agronomie, finalité « bioindustries » (secteur agroalimentaire) dans la catégorie agronomique de la HE Charlemagne.
  • Diplômé en 2013 (TFE en qualité)
  • Son travail consiste surtout en :
    • L’analyse des dangers spécifiques aux différents processus
    • La rédaction de procédures
    • La réalisation d’audits internes mais aussi d’audits des fournisseurs et des prestataires de service
    • La gestion des contrôles (dont ceux de l’AFSCA)
    • L’établissement et la mise à jour de référentiels de fraud defense et food defense
  • Selon lui, les avantages de commencer par le bachelier technologue de laboratoire médical avant de poursuivre en master plutôt que d’entrer directement dans le type long sont :
    • Un background plus intéressant notamment pour ce qui concerne la microbiologie
    • Une plus grande autonomie
    • De bonnes bases en microbiologie, immunologie et chimie
Jérôme Henrard (Technologue de laboratoire urgentiste à l’hôpital de la Citadelle à Liège)

 

  • Diplômé en 2010
  • Engagé dès le lendemain de sa proclamation
  • Il réalise toutes les analyses nécessaires en urgence pour tout l’hôpital de la Citadelle (urgences, oncologie, soins intensifs, néonatologie…)
  • Le laboratoire fonctionne 24h/24 pour rendre rapidement les analyses essentielles au traitement des patients
  • Il procède aux étapes :
    • Pré-analytiques :
      • Prélèvement
      • Réception
      • Déballage
      • Tri
      • Module pré-analytique
    • Analytique :
      • Chimie
      • Coagulation
      • Gaz sanguins
      • Chaîne urinaire
      • Hémato
    • Validation
  • Le travail s’effectue par pauses (matin, après-midi et nuit)
  • La pause de nuit s’effectue à deux personnes et permet l’entretien des machines ne fonctionnant que le jour
  • Les automates sont multipliés pour permettre, de jour, le traitement des échantillons à haut débit et, de nuit, d’assurer une redondance en cas de panne
  • Lorsqu’un échantillon sort des limites de détection de l’automate, le dosage doit être effectué manuellement.

Présentation de la formation de Technologue de Laboratoire Médical (TLM)

Contact
Christelle DEVILLÉ
Tel
04/ 366 43 72