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Nouvelle formation en Green Packaging Design dès septembre

Dès la rentrée prochaine, le Département agronomique de la Haute École Charlemagne organisera avec la Haute École Albert Jacquard une nouvelle formation visant à créer des ponts innovants entre deux disciplines grâce à une synergie détonante : celle de l’innovation scientifique et de la créativité au service d’un monde plus propre, plus juste, plus viable.

Tandis que le Département Technique de la Haute École Charlemagne dispensera à Gembloux, en autres, les bases de la physique et de la chimie ainsi qu’une approche spécifique liée aux (nouveaux, éco- et bio-) matériaux et à leurs cycles naturels (de leurs productions à leur dégradation), la Haute École Albert Jacquard proposera, quant à elle, à Namur une approche sur la conception du design via les bases du dessin assisté par ordinateur ainsi que de la modélisation en 3D.  Le tout sera agrémenté d’ateliers et de workshops pratiques pour appliquer la matière enseignée et mettre à l’épreuve sa créativité.

Et si le packaging n’était plus un déchet ?

Dans la nature, le déchet n’existe pas. Rien ne se crée, rien ne se perd : tout se transforme. Alors, pourquoi le pack ne l’imiterait-elle pas ?

Cette question anime de plus en plus les différentes industries qui doivent emballer leurs produits. Elle anime aussi, depuis plusieurs années, les Hautes École Charlemagne et l’Albert Jacquart pour qui ces enjeux semblent de plus en plus clairs tout comme leur capacité d’y répondre.

Elles ont donc décidé de former un partenariat afin de proposer une nouvelle formation unique en Belgique, sous réserve de la décision officielle du Gouvernement, qui permettra aux jeunes de s’attaquer à la transition par un nouvel angle : « … et si le packaging n’était plus un déchet ? ».

Nouveau contenu, nouvelle approche…

En Belgique, nous avons des pionniers de l’économie circulaire : Gunter Pauli, par exemple, qui réutilise le déchet d’une industrie comme matière première pour une autre afin de créer des cycles vertueux où le résidu n’existe plus.

Mais d’autres noms ont également inspiré le contenu de la formation : Tina Roth-Eisenberg, Gauthier Chapelle, Pablo Servigne, Neri Oxman, Nicolas Moufflet, Mina Markham, Quillian Graves, Rodrigo Garcia Gonzalez, Pierre Paslier…

Autant de personnalités qui sont peut-être inconnues pour beaucoup mais qui résonnent chez les professeurs à l’origine de cette impulsion pédagogique. Ils vous expliquent pourquoi sur www.green-pack.be/les-inspirateurs.

La formation et ses objectifs

La formation a pour but de faire découvrir l’éco-conception, le biomimétisme, les matériaux naturels, l’upcycling, les systèmes de production et de transformation tout comme une approche menant à revoir les normes à la manière de Gunter Pauli, notamment.

Voir un déchet comme une ressource, penser aux systèmes dans lesquels un produit va évoluer, le concevoir pour qu’il puisse être fabriqué ou assemblé durablement, mais aussi être réutilisé, réparé, recyclé et/ou refabriqué…, c’est avant tout un changement de mentalité et de comportement que l’économie circulaire souhaite instaurer.

Passer d’un modèle linéaire à un modèle circulaire est devenu en effet aujourd’hui une nécessité. Ce glissement va permettre d’éliminer la notion de déchet dans notre manière de produire et de consommer pour tendre à la régénération/réparation des écosystèmes naturels.

Parmi les nombreux acteurs de l’économie circulaire, le designer joue donc un rôle important car c'est lui qui met tout particulièrement l’accent sur la prise en compte et la satisfaction des besoins de l’utilisateur final.

Concevoir en vue d’une économie circulaire nécessite de regarder encore plus loin, en considérant non seulement le consommateur mais aussi le système au sein duquel le produit/service existera.
 

Une synergie indispensable

Face à des problématiques globales, la collaboration entre les métiers est de plus en plus inévitable pour aboutir à des produits et services intégrés et durables.

Dans cet environnement collaboratif, le designer prend dès lors une place centrale en apportant ses expertises et sa vision systémique à la construction de solutions pertinentes.

Celles-ci ont pour point commun de chercher à concevoir des produits qui conservent une valeur maximale à la fois pour les clients et les entreprises. Ils doivent être réutilisés, recyclés, compostés ou reconditionnés.

Les designers peuvent ainsi aider au choix des matériaux les plus adaptés à l’économie circulaire en développant des produits biodégradables (ou se désagrégeant dans la nature) en évitant l’utilisation de matériaux dangereux et toxiques.

Cependant, un produit pensé pour se composter doit aussi pouvoir être désassemblé.

Le design peut donc y contribuer par des processus qui permettent la récupération de matériaux et garantissent le retour du produit dans son flux initial de matériaux.

En outre, certains produits ne nécessitent pas une utilisation permanente. Il est dès lors possible de penser à des systèmes qui répondent à des besoins, non par la vente d’une marchandise, mais par l’usage de celle-ci (en prêt, en location ou autre).

La conception, grâce au design de ce type d’alternatives, est donc de plus en plus appelée à constituer un élément clé pour une économie circulaire efficace.

Cependant, passer de l’approche actuelle centrée sur le produit-vente-consommateur à une approche plus systémique, est complexe et nécessite un changement de mentalité.

Les designers font partie des nombreux experts qui peuvent accompagner cette transition.

Trois ans pour connaître le packaging sur le bout des doigts

Trois ans pour devenir la nouvelle génération de designers de packaging, consciente des enjeux de notre temps, à la fois prête et capable de générer une impulsion et un changement de plus en plus souhaités.

Trois ans pour répondre directement à l’industrie, à ses besoins et à capacités réels.

Trois ans pour connaître le packaging sur le bout des doigts.

Trois ans pour se découvrir et découvrir l’autre afin de créer des ponts, non seulement entre la science et la créativité, mais aussi entre soi et l’autre pour mieux collaborer.

Trois ans pour (ré) apprendre à rêver et, surtout, pour concrétiser ses rêves avec sérieux, application, et dans le respect de contraintes qu’on cherche malgré tout constamment à bousculer.

L’axe transversal : jouons sérieusement.

Soft skills, intelligence collective et conscience de soi sont de plus en plus au centre des préoccupations des entreprises mais aussi des étudiants.

C’est pourquoi la formation en Green Packaging Design a décidé que ces approches feront partie intégrante des enseignements. Elles cohabiteront pour donner aux apprenants non seulement des outils techniques et théoriques, mais aussi des compétences méthodologiques et pratiques.

Plusieurs cours auront ainsi une finalité orientée « projet » où l’accent sera mis sur l’épanouissement personnel des bacheliers en tant que futurs acteurs de la profession, en accord avec les valeurs changeantes de la société, mais aussi des futurs employeurs.

Les capacités d’attention et la créativité y seront également développées selon les techniques proposées par les neurosciences. Le jardin japonais et l’écrin vert qui encerclent l’école seront d’ailleurs propices à ces nouvelles méthodologies.

La formation Green Pack veillera enfin à intégrer des notions majeures pour notre temps telles que la RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) des entreprises notamment au même titre que l’Intelligence artificielle. En effet, cette dernière est un outil qu’il est primordial de connaître et d’éventuellement prendre en main à la fois pour ne pas se laisser impressionner (en comprenant ses limites et ses usages), mais aussi afin de ne pas se laisser distancer si l’outil devient incontournable un jour dans l’un de nos secteurs d’activité.

Compétences développées et établies en collaboration avec la Haute École Albert Jacquart

Et vous, votre avenir demain, il est comment ?

Les débouchés visés sont très variés.

Le bachelier en Green Packaging Design pourra exercer :

  • Dans tous les secteurs qui utilisent des emballages dans les secteurs agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique, luxe, mécanique, automobile, électroménager, aéronautique, etc. ;
  • Dans des agences de design spécialisées en packaging ; 
  • Chez les fabricants et transformateurs d’emballage : bio-plasturgie, verrerie, cartonnerie, etc. ;
  • Chez les fabricants d’accessoires d’emballages ;
  • Chez les fabricants de machines de conditionnement ;
  • Dans les sociétés ou agences gouvernementales en lien avec le recyclage des déchets ;
  • En tant qu’indépendant.

Grille des cours


En savoir + sur Green Packaging : www.green-pack.be

www.green-pack.be | Vinciane Lamy — vinciane.lamy@heaj.be, +32 497 43 46 49

 

 

 

 

 

Charlemagne Agro - Campus de Gembloux

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