Biomédical : Une formation, un diplôme... et ensuite ?
Ce module, organisé chaque année par le SAR (service d'aide à la réussite), a pour objectif de présenter aux étudiants différents parcours de diplômés TLM. Il permet de se forger une meilleure image de la profession en mettant en évidence sa réalité de terrain et sa complexité.
Intervenants 2018-2019
Nicolas Delmotte (Sous-officier technologue de laboratoire médical à la Défense)
- Diplômé en 2009.
- Formation militaire de sous-officier à la Défense belge (à noter qu’il est possible de travailler pour la défense tout en restant civil).
- À la fin de sa formation, il intègre le laboratoire médical de l’Hôpital Militaire Reine Astrid (HMRA) à NederOver-Heembeek (hôpital des grands brûlés).
- Initialement, il travaille principalement dans les domaines de la biochimie, l’hématologie, la sérologie, la bactériologie … puis la culture cellulaire et particulièrement la culture de peau.
- En dehors du travail au laboratoire, il est amené régulièrement à :
- effectuer des prélèvements de peau et de cornée respectivement pour les banques de peaux et de cornées
- effectuer des missions à l’étranger (par exemple au Congo) où il est amené à :
- Coacher des laborantins locaux avec des techniques adaptées aux réalités matérielles de la région
- Procéder à des analyses médicales pour les soldats déployés (hématologie, parasitologie …)
- Participer au déploiement de l’Hôpital Militaire de Campagne, tant en Belgique que dans les pays limitrophes (Pays-Bas, Allemagne …).
- Outre le travail au laboratoire médical de l’HMRA, des technologues de laboratoire de la Défense travaillent également :
- à des analyses environnementales (eau, air …)
- à la protection contre les incidents CBRN (chimiques, bactériologiques, radiologiques et nucléaires)
- La Défense offre de multiples options de formations complémentaires comme, par exemple :
- moniteur de tir
- néerlandais
- différents permis de conduire
- …
La Défense recrute régulièrement : https://www.mil.be/fr/jobs/sous-officier-bachelier-technologue-de-laboratoire-medical
Benoît Vandenhove (Doctorant à l’ULiège)
- Diplômé en 2015
- Master en Biochimie et biologie moléculaire et cellulaire ULiège (2018).
- Actuellement, il réalise un doctorat dans un projet de recherche au laboratoire d'hématologie au GIGA en lien avec des greffes allogéniques de cellules souches.
- Plusieurs passerelles sont envisageables à la fin des études en technologue de laboratoire médical :
- Biochimie
- Sciences biomédicales (SBIM)
- Sciences de la santé publique
- …
- Pour faire une passerelle universitaire, il faut évidemment aimer étudier un volume très important de théorie. Une des forces du technologue de laboratoire réside dans ses compétences pratiques qui lui permettent, lorsqu’il arrive en stage, d’être directement autonome ce qu’apprécient les promoteurs (gain de temps, d’argent …).
- Même durant le stage de TFE de technologue, il est possible de participer à un projet de recherche et éventuellement d’être cité dans une publication.
- Pour ceux qui seraient intéressés par la recherche mais qui ne désirent pas faire de passerelle universitaire, il est possible d’être technologue en recherche.
- Pour la passerelle en biochimie, il faut faire un master en 3 ans, le « master 0 » permet de se mettre à niveau au point de vue théorique.
- Les technologues de laboratoire médical sont très polyvalents et peuvent évidemment travailler dans le domaine médical, contrairement aux autres laborantins, mais ils peuvent aussi travailler en industrie.
Natalie Delmarche (Technologue de laboratoire dans le service de Procréation Médicalement Assistée de l’Hôpital Erasme)
- Diplômée en 2016.
- TLM au sein d’un service de PMA
- Formation en spermiologie d’environ 5 semaines avant d’être autonome. En parallèle à son travail, elle a été formée à l’embryologie avant de devenir embryologiste au bout d’une année.
- Au départ elle a donc travaillé principalement sur les bilans de fertilité masculine qui consistent à évaluer la fertilité du sperme (morphologie et mobilité des spermatozoïdes).
- Elle a ensuite travaillé sur la fertilité féminine qui consiste en l’étude des ovocytes puis des embryons à 3 jours (8 cellules) et 5 jours (blastocyste).
- Le travail demande une précision extrême en termes de timing (traitement du prélèvement de sperme dans l’heure, fécondation à heure précise, lecture 18h exactement après fécondation…). Des gardes sont nécessaires les samedis et dimanches (avec récupération).
- Les principales tâches réalisées sont :
- Tri des meilleurs spermatozoïdes pour préparation
- Recherche d’ovocytes dans le liquide folliculaire
- Mise en contact du spermatozoïde sélectionné avec l’ovocyte
- Micro-injection d’un spermatozoïde dans l’ovocyte
- Observation de l’œuf et mise en culture
- Vitrification d’embryons
- Congélation de sperme (pour patients oncologiques ou pour raisons personnelles)
- Deux laboratoires sont séparés. L’un dédié aux patients sains et l’autre aux patients contaminés (hépatites, HIV…).
- Par rapport à d’autres domaines de la biologie clinique, le contact avec les patients est privilégié et l’annonce d’une naissance est toujours très gratifiante.
Youri Charlier (Responsable qualité chez Upignac)
- Diplômé en 2013 (TFE en qualité)
- Malgré deux propositions d’emploi, il décide de poursuivre ses études en réalisant un master en Sciences de l’ingénieur industriel en agronomie, finalité « bioindustries » (secteur agroalimentaire) dans la catégorie agronomique de la HE Charlemagne.
- Employé d’une PME, il endosse plusieurs responsabilités :
- Management et contrôle de la qualité
- Vente
- R&D
- IT
- …
- Son travail consiste surtout en :
- L’analyse des dangers spécifiques aux différents processus
- La rédaction de procédures
- La réalisation d’audits internes mais aussi d’audits des fournisseurs et des prestataires de service
- La gestion des contrôles (dont ceux de l’AFSCA)
- L’établissement et la mise à jour de référentiels de fraud defense et food defense
- Selon lui, les avantages de commencer par le bachelier technologue de laboratoire médical avant de poursuivre en master plutôt que d’entrer directement dans le type long sont :
- Un background plus intéressant notamment pour ce qui concerne la microbiologie
- Une plus grande autonomie
- De bonnes bases en microbiologie, immunologie et chimie.
Jérôme Henrard (Technologue de laboratoire urgentiste à l’hôpital de la Citadelle à Liège)
- Diplômé en 2010
- Engagé dès le lendemain de sa proclamation
- Il réalise toutes les analyses nécessaires en urgence pour tout l’hôpital de la Citadelle (urgences, oncologie, soins intensifs, néonatologie…)
- Le laboratoire fonctionne 24h/24 pour rendre rapidement les analyses essentielles au traitement des patients
- Il procède aux étapes :
- Pré-analytiques :
- Prélèvement
- Réception
- Déballage
- Tri
- Module pré-analytique
- Analytique :
- Chimie
- Coagulation
- Gaz sanguins
- Chaîne urinaire
- Hémato
- …
- Validation
- Pré-analytiques :
- Le travail s’effectue par pauses (matin, après-midi et nuit)
- La pause de nuit s’effectue à deux personnes et permet l’entretien des machines ne fonctionnant que le jour
- Les automates sont multipliés pour permettre, de jour, le traitement des échantillons à haut débit et, de nuit, d’assurer une redondance en cas de panne
- Lorsqu’un échantillon sort des limites de détection de l’automate, le dosage doit être effectué manuellement.