Des échos du projet en rudologie de nos professeurs revenus d’Afrique

C’est avec réel enthousiasme et une belle motivation que nos deux enseignants-ingénieurs de Charlemagne Agro, Roland Bricmaan et Pascal Léonard, nous livrent le compte-rendu de leur projet, de retour de leur première mission WBI au Burkina Faso, qui s’est déroulée début mars dans la région de Bobo-Dioulasso.

Celle-ci s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « L’économie circulaire, le circuit court et le tri des déchets » soutenu par la Haute École Charlemagne pour ses retombées pratiques dans les différentes orientations de ses formations du Département agronomique tels que le Master en sciences de l’ingénieur industriel en agronomie, impliqué dans la gestion durable du territoire, ainsi que le Master MICA soutenant l’éco-conception des emballages.

Un projet en rudologie appliquée visant la recyclabilité des déchets sur base de quatre actions : collecter, trier, retraiter et appliquer.

L'un des objectifs de ce projet au Burkina Faso est de réaliser un « Recyparc » adapté et adaptable aux conditions locales.

Cet espace s’envisage de manière innovante en optimisant l’objectif principal de la collecte et du tri des déchets tout en créant en parallèle un espace favorisant des possibilités de « Upcycling », une spécialité déjà renommée des enfants africains qui recherchent à améliorer l’objet pour le réemployer.

À travers ce projet en rudologie, une attention particulière est donc portée au compost des déchets organiques répondant aux attentes de l’Union des Sociétés Coopérations des Assainisseurs de la commune de Bobo-Dioulasso qui vise à valoriser certains types de détritus comme le plastique et le métal. Bien que ceux-ci s’avèrent très contraignants en termes de pollution lorsqu’ils sont mélangés aux ordures ménagères ils sont néanmoins porteurs en termes d’économie 

De nouveaux sites de recyclage afin de donner un autre regard sur la valorisation des déchets.

Les sites étudiés par nos deux enseignants/Chercheurs ont donc pour objectif d’amener les ménages à ne plus jeter ou mélanger le plastique et le fer dans leur poubelle en leur faisant prendre conscience que ces matières peuvent être échangés contre de l’argent ou des cadeaux.

Pratiquement, ce sont les femmes qui seraient formées à la collecte et au recyclage des différents éléments en plastique. Ce travail leur permettrait de percevoir un revenu de 20 000 à 45 000 CFA par mois pour une quantité de 2 à 10 tonnes par semaine. Le site de recyclage comporterait aussi un centre de présentation de la valorisation de ces détritus  : produits utilitaires, jardinage avec le compost obtenu, etc.

De belles perceptives d’avenir…

Grâce à ce projet, le compostage serait facilité, la filière valorisée, les décharges un peu moins chargées et plus de 75 femmes (par site), pourraient être autonomes financièrement.

Cette première mission, basée sur les excellentes relations qu’entretient la Haute École Charlemagne avec ses partenaires au Burkina Faso, augure donc une vision d’avenir optimiste pour l’amélioration de la collecte des déchets dans cette région d’Afrique tout en obtenant de belles retombées sur la pratique expérimentale de nos futurs ingénieurs industriels agronomes.